Que c’est bon de rentrer chez soi, après une journée pluvieuse agrémentée de péripéties en tout genre, et de pouvoir poser ses mains sur des jeux défouloir pour vous apaisez l’esprit. Car oui, si Tower 57 est un défouloir qui pourrait être des plus classiques sur le papier, il en reste une expérience qui pourrait vous rappelez cette chère Amiga et vous surprendre à bien des niveaux.
Dans l’ombre de Fritz Lang
Tower 57, comme son nom l’indique, permettra au joueur de traverser de nombreuses zones dans une immense tour. En effet, le jeu prend le parti d’axer son univers dans un style dieselpunk (style dérivé du steampunk) dans lequel votre terrain de jeu ne sera ni plus ni moins une gigantesque tour. Non sans rappeler « Metropolis » de notre cher Fritz Lang, la population a décidé d’habiter dans des Megatowers, derniers vestiges d’une humanité partant à la dérive. Il serait malheureux de ne pas citer l’inspiration (probable) d’un certain Bioshock dans la présentation de certains menus ou bien le style des personnages. De plus, les musiques sont fortement inspirées de cette ambiance jeux 80’s voire 90’s apportant une espèce de nostalgie qui marche parfaitement.
C’est ainsi, que vous débarquez dans un univers assez frappadingue pimenté d’humour noir et de nombreuses références au passé. Dès le début, vous pouvez choisir, de jouer oui ou non, en coopération ou en solitaire. Vous devrez constituer une équipe de trois personnages alors que six sont proposés au départ. A préciser, que chaque héros possède ses capacités spéciales et ses armes qui lui sont chères. C’est alors, que débute votre périple pour découvrir les nombreux secrets qui résident dans cette tour rétro-futuriste.
Il est également à noter que le jeu est en pixel art et en vue du dessus(pour les allergiques du genre passez votre chemin). Et c’est là l’un des points forts du titre ! Les niveaux fourmillent de détails, d’éléments à casser pour récupérer des dollars, d’objets à analyser ou lire permettant de développer un background des plus intéressants… Les niveaux sont agréables à parcourir et tous possèdent une aura/ identité visuelle qui ne laissera pas le joueur sur le bas-côté de la route, lassé. Il est même jouissif d’avoir son Lincoln à bord d’un tank pour exterminer la milice dès le troisième niveau, renouvelant et dévoilant de nouvelles facettes du gameplay du titre. Tower 57 est riche, frappé par des situations ou des dialogues des plus extravagants mettant constamment son côté sérieux au placard permettant à l’absurde de se renouveler au travers des missions.
La tête sur les épaules
Tower 57 est un bon défouloir ou vos munitions seront plus importantes que votre vie. Car si vous pouvez switcher d’une arme à une autre dans n’importe quel niveau, vos chargeurs se vident rapidement quand vous serez assailli par les hordes ennemis. Bien sûr, bon nombre de munitions seront à récupérer dans certaines zones du niveau mais il n’est jamais rassurant de voir que les ennemis deviennent de plus en plus coriaces au fil des zones. Rien de plus simple, vous aurez à votre disposition des bornes pour régénérer votre vie grâce à des médikit ou bien des boites de munitions pour refaire le plein. Néanmoins, même si vous possédez trois héros dans votre équipe, il ne sera pas étonnant de voir votre favoris se faire exterminer, déchiqueter par différents monstres. Pour vous extirper plus facilement face de plusieurs péripéties vous pourrez utiliser une attaque spéciale qui attaquera simultanément tout les méchants à l’écran. Immortel durant la scène, il est important de l’utiliser à bon escient. À noter que cette attaque est différente pour chacun des personnages et vous sauvera la mise de nombreuses fois.
Il existe dans Tower 57 une mécanique de gameplay des plus intéressantes. Votre personnage continuera de bouger, quoi qu’il arrive, s’il lui reste une de ces jambes ou bien continuera de tirer des bastos si un de vos bras est encore à sa place. Tant que votre tête reste au bon endroit, vous n’aurez pas grand chose à craindre mis à part que vous vous viderez de votre sang et qu’il sera alors urgent d’implanter de nouveaux bras/jambes. Bien sympathique, cet élément à prendre en compte prend tout son sens une fois que vous jouerez en coopération.
Sans oublier, que le jeu connaît un pic de difficulté après le début du jeu. Il est alors nécessaire de vous habituer aux mécaniques de gameplay et de jouer habilement. Si le tout paraît trop difficile pour vous, n’oubliez pas de faire évoluer vos personnages. En récoltant suffisamment de dollars vous pourrez améliorer vos bras ainsi que vos jambes. Santé, vitesse et dégâts des armes pourront être améliorés permettant une légère baisse de difficulté et vous facilitant les nombreuses tâches qui vous attendent.
Après avoir récolté une somme des plus satisfaisante sur Kickstarter en 2015, les deux hommes derrière Pixwerk ont su développer un jeu qui transpire l’amour pour les jeux rétro tout en rendant l’ensemble moderne et intéressant pour 2017. Possédant un univers riche, des personnages hauts en couleur proche du -n’importe quoi- et des situations totalement absurdes, Tower 57 arrive à renouveler notre intérêt après chaque mission. Il est également important de signaler que si vous n’êtes pas fan du genre ou du style, Tower 57 ne vous réconciliera pas avec la formule. Pour les autres, il reste un bon jeu indépendant rendant parfaitement hommage à l’époque tout en respectant la recette habituelle.