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[TEST] Assassin’s Creed : Origins

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Perdant l’amour de certains de ses fans au fil d’années charnières, Ubisoft a décidé de mettre en pause son meilleur étalon pour pouvoir repartir sur de toutes nouvelles bases. Non ! Ce n’est pas un mirage que vous apercevez au loin ! La saga Assassin’s Creed revient sur le devant de la scène vidéoludique pour tenter de nous en mettre plein les mirettes ! Le retour aux « origines » s’avère t’il être un simple mirage ou une splendide oasis ?

Bayek de Siwa

Fans ! Vos prières ont été écoutées ! Nous voilà en Egypte Antique, quelques années avant le début de l’ère chrétienne. Époque où assassins et templiers n’étaient pas encore en conflit pour obtenir les artefacts divins. Sous une chaleur incessante et des dunes qui s’étendent à perte de vue, vous contrôlez Bayek, descendant d’une famille de Medjay (shérif de l’époque pour faire simple) qui doit remettre de l’ordre dans une Egypte chaotique où la manipulation est reine. Accompagné de son dromadaire ainsi que de Senu, Bayek se trouve être un personnage attachant et charismatique. Traumatisé et guidé par la vengeance, le personnage principal n’est pas sans rappeler notre cher Ezio Auditore.

Rencontrez Cléopâtre et César

C’est au fil de l’aventure que vous en apprendrez d’avantage sur le medjay toute en accomplissant diverses quêtes annexes qui vous permettront de comprendre toute la haine et la rancœur de l’homme. Sans jamais être bouleversante et retrouvant les traceurs scénaristiques habituels, la trame principale possède de nombreux moments appréciables et mémorables. Cela faisait des lustres qu’un épisode de la saga n’avait pas autant ancré son contexte politique avec l’histoire de son personnage. Il est réellement excitant de rencontrer Cléopâtre, Ptolémée, César ou encore Brutus. La magie de la saga fait de nouveau effet et l’envie d’en découvrir d’avantage ne cesse jamais.

Je suis venu, j’ai vu, j’ai tué

Il devient récurrent ces dernières années, d’entendre dire que tel jeu reprends les idées d’un autre, etc. Néanmoins, il faut savoir prendre le recul nécessaire pour accepter que de nombreuses mécaniques de gameplay soient reprises dans la plupart des jeux actuels. Oui ! Assassin’s Creed s’est « Dark-Soulisé » pour les combats et s’est même fait « Witcherisé » pour son monde ouvert. Et alors ? Que de bonnes références pour avoir, manette en main, un résultat homogène. On retrouve ainsi les niveaux, l’expérience et les différents types d’armes en plus de l’arbre de compétence qui étaient apparu avec la catastrophe Unity. C’est alors que le cheminement « action-RPG » s’effectue déjà depuis quelques années. S’étant muté à plusieurs reprises en mélangeant les genres, la série ne suit, finalement, que ce qu’elle a commencé pour affiner sa recette et trouver sa véritable identité avec Origins.

Comme dit plus haut, Assassin’s Creed Origins est un « Action-RPG ». Reprenant la majorité des mécaniques instaurées par Unity, l’expérience Assassin’s Creed Origins se prête d’avantage au levelling ainsi qu’au crafting. Doté d’une carte immense en guise de terrain de jeu, les armes, tenues et les montures connaissent une variété qui corresponde aux nombreuses régions disponibles. Là où Unity nous emprisonnait dans un Paris post-révolution fade et peu variée dans son craft.

Origins place au centre de son gameplay : le gain d’expérience. Il est alors nécessaire voire primordiale de faire du levelling pour sortir facilement des situations inextricables que rencontrera votre personnage. Car oui, ce nouvel épisode est un brin difficile d’accès durant les premières heures. Même si l’on retrouve les fondamentaux, le système de combat est totalement différent et compliqué à prendre en main. Fini les combats au -tour par tour- et dites bonjour aux multiples parades, esquives, coups légers et puissants. D’avantage stratégique dans le positionnement de votre héros, il sera conseillé de jouer la sécurité face aux nombreux assaillants en alternant esquive et attaques dans le dos.

De nombreuses armes sont disponibles comme des serpes, lances, couteaux et j’en passe. Chacun possédant des caractéristiques qui vous donneront certains avantages lors de combats compliqués. Fonctionnant sur un système de couleurs pour montrer la rareté de l’objet (bleu-quelconque, rose-rare, jaune-ultra rare) il est fortement conseillé de laisser une place importante à l’exploration dans votre aventure pour dénicher ces objets uniques.

Dans l’ombre de Seth

Ne vous inquiétez pas ! L’infiltration n’a pas disparu. Vous aurez votre aigle Senu qui pourra occuper où embêter les gardes pour vous permettre de vous frayer un chemin illico presto en direction des repères ennemis. Son aide est précieuse, car la « vision d’aigle » repose entièrement sur lui. Depuis les hauteurs, il vous indiquera où sont cachés les trésors et vous dévoilera la position de vos cibles. Un simple clic et vous contrôlerez immédiatement votre ami. En gros, Senu, c’est un peu le clone des drones dans Wildlands ou Watch Dogs 2.

Bayek est doté de plusieurs arcs avec différents types de tirs : rafale par trois, précision pour un maximum de dégâts ou bien simples flèches. Il est préconisé de la jouer silencieux, accroupi pour ne pas vous faire entendre. Un simple sprint ou une simple ombre rendront les gardes autour de vous vigilants. De plus, dans chacun des forts ou repères, un bûcher peut être allumé par les gardes pour appeler des renforts. Faites attention, vous pourriez vite être débordé.

D’avantage réactive, il existe, malgré tout, des soucis dans l’IA, parfois injuste, totalement aveugle ou simplement buggé. Erreurs vite oubliées qu’il ne faudra pas négliger à l’avenir. L’IA, qui reste à ce jour le problème récurrent des Assassin’s Creed.

Bac à sable

Dès la première foulée dans le sable, il est difficile de ne pas sentir l’aspect « gigantisme » du titre. La surprise est totale une fois les environs d’Alexandrie atteint. En effet, les équipes d’Ubisoft n’ont plus rien à prouver et usent à nouveau de leur talent pour développer des décors marquants voire inoubliables. Le dépaysement sera au rendez-vous que ce soit face au phare d’Alexandrie, aux gigantesques pyramides ou durant la traversée du Nil. Réalisant le même exploit que le premier « Assassin’s Creed » en 2007, Origins arrive à nous éblouir à nouveau dix ans plus tard. Repartant à zéro sur plusieurs idées de level design, comme si le sable avait recouvert les mécaniques vieillottes ou les simples erreurs, il arrive à renouveler la recette pour permettre une découverte semblable à celle du lancement de la série en 2007.

Testé sur un PC, le travail technique est indéniable et l’ambiance est succulente. Il m’est même arrivé de m’arrêter en pleine partie pour profiter de la vue. Un mode photo plutôt bien pensé est là pour capturer les plus beaux panoramas du jeu.

En plus d’être beau, le monde d’ Origins est intelligent et sans pitié. L’exploration est importante tout au long de votre aventure. Durant les 50 heures prévues (voire plus si vous prenez votre temps) vous découvrirez un écosystème riche et impressionnant. Un crocodile ou des hyènes s’attaquant à des villageois ou bien un pauvre pêcheur sur le point de mourir face à un hippopotame. Sans oublier qu’il existe un cycle jour-nuit qui influera directement sur les animaux et les soldats. Une attaque au clair de lune pour ne faire qu’un avec l’obscurité, pendant que la plupart dorment, est vivement conseillé.

Le système de parkour a également été amélioré ou plutôt simplifié. Dorénavant une simple pression sur le joystick et Bayek se déplacera en esquivant tous les obstacles. Lors de vos escalades sur les plus hauts sommets d’Egypte, un léger mouvement de caméra très appréciable a été rajouté pour montrer l’immensité des monuments. De microcosmes à macrocosmes, les diverses idées pour nous donner le vertige fonctionnent à merveille.

Malgré tout ces bons points, il existe quelques bugs qui persistent et qui sont habituels pour les open-world. Des PNJ bloqués dans les murs, votre dromadaire ou cheval confronté à du pathfanding, des soldats statiques… Bref, il y a du mieux, mais entre nous, on peut bien pardonner ces quelques errances au vu du contenu pharaonique (de qualité) que nous propose Ubisoft.

Elle est de retour ! Après une longue traversée du désert, la saga a appris de ses erreurs et repart sur de nouvelles bases prometteuses pour l’avenir. Il existera encore et toujours des détracteurs qui viendront relever les légers problèmes techniques, mais il est réjouissant de voir que ce nouveau volet est une réussite à de nombreux niveaux. Sans réinventer la recette, Origins parvient à améliorer les combats, les phases d’infiltration et nous propose une atmosphère ainsi qu’un univers des plus prenants. Telle une parfaite pyramide construite sur des bases solides sous un soleil de plomb, Assassin’s Creed Origins est un jeu aux qualités indéniables qui en fera rêver plus d’un.

Rédigé par
Né avec une manette dans les mains et bercé par Nintendo et son « Super Mario All Stars », nul surprise quand j'affirme que les jeux vidéo me passionnent plus particulièrement ceux de l'archipel japonais.

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