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Dynasty Warriors 9 [TEST]

Devenu une routine hivernale, Omega Force met les bouchées doubles et se décide enfin à sortir le nouvel opus de la saga phare Dynasty Warriors. Décrié, mais également adulé le studio a finit par comprendre qu’il était temps d’aller de l’avant pour permettre à la série de décoller vers de nouveaux horizons. De retour dans la Chine des 3 royaumes et porté par un casting des plus prestigieux ainsi que d’une nouvelle proposition de gameplay par le biais d’un open-world, Dynasty Warriors 9 est peut-être l’épisode que tout fan attendait.

Everybody wants some

C’était défaitiste puis convaincu que j’ai lancé ce neuvième épisode de la fameuse saga des musou. Il est vrai que bon nombre d’entre nous s’en est rendu compte en visionnant les gameplay du Tokyo Game Show ou bien de la Paris Games Week. Dynasty Warriors avait changé, en bien ou en mal c’est à vous de choisir, puis tout est devenu évident. Il est fréquent qu’un studio décide de changer de moteur pour améliorer la recette d’une licence. Cependant, il est moins fréquent de voir qu’un nouveau moteur arrive pour décaniller la bête. Manquant clairement d’un an de développement dû à une date de sortie calée à la fin de l’année fiscale, Omega Force a raté son objectif de vouloir nous immerger dans cet univers bourré de problèmes techniques. Je vais trop vite ? Ne vous inquiétez pas, j’avais l’intention de ralentir.

C’est pour les nouveaux venus qu’une petite leçon d’histoire s’impose. La Chine des 3 Royaumes trouve sa place pendant le II et III° siècle après JC. La Chine dirigée par les Han se laisse vite conquérir par les turbans jaunes voulant commencer l’ère de la Grande Paix. C’est ainsi que les Wei, Shu, mais également les Wu décident de se partager le pays en 3 Royaumes, mais n’arrivent à trouver un compromis. Les Guerres de territoires débutent et laissent place à la discorde. Une nouvelle dynastie fait alors son entrée, les Jin. Grosso modo, vous avez les bases de la trame de Dynasty Warriors et il ne vous restera plus qu’à balayer les vagues d’ennemis qui se dresseront sur votre chemin.

S’il est toujours plaisant de suivre les péripéties des membres des différentes familles, il l’est beaucoup moins de voir la mise en scène et les cinématiques qui sont censées “narrer” l’histoire. Trop peu de cut-scènes, des cinématiques qui en ferait sortir Akira Kurosawa de sa tombe tant le plan américain est utilisé pour chaque situation. Pauvreté des dialogues se résumant à aller d’un point A à un point B servie sur un plateau royale de problèmes de synchronisation faciale digne de l’an PS2.

La frame rate est également à la ramasse et donne une impression de “foutoir” se déroulant sous leurs yeux. Autant le dire rapidement, ce neuvième épisode est clairement une déception technique et artistique. Les zones de la Chine sont vides, moches reprenant bien trop souvent le même code couleur. Rien dans le level design ou dans l’enrobage graphique n’est au point. En bref, vous l’aurez compris, pas grand chose à se mettre sous la dent. Quel désastre quand l’on se penche sur le travail effectué qui est en deçà des précédents épisodes. Une aubaine au vu de l’impact que devait apporter ce neuvième Dynasty Warriors.

Arkham-Chine

Des idées ? Il y en a à la pelle. Avec une zone plus grande, il fallait trouver de nouvelles mécaniques qui puissent aider le joueur à se déplacer plus librement. Inattendu, le grappin fait son apparition et permet de développer de nouvelles stratégies pour s’emparer des forteresses et ainsi pouvoir éliminer vos ennemis sans un bruit. Cependant, l’aspect épique des prises de forts disparaît et laisse place à l’un des plus gros problèmes du jeu… La facilité déconcertante des combats. Oh oui ! Dynasty Warriors 9 est facile. Il est donc fortement recommandé de commencer en difficile. Dès le premier chapitre, vous parviendrez à battre vos adversaires sans grand souci. C’est en affrontant le boss final du chapitre que la surprise est totale. Possédant un niveau bien supérieur au votre, c’est deux minutes, montre en main, que vous éradiquerez la menace. Fantastique quand le joueur finit par maîtriser le grappin et qu’il élimine les soldats furtivement jusqu’à battre le boss sans réelle difficulté. Pourtant, le titre vous précise qu’il faut accomplir des tâches secondaires pour monter de niveaux et espérer avoir une chance contre le chef adverse. Foutaises mes amis ! La solution se trouvait sous nos yeux, sous la forme d’un grappin. Adieu les armées qui se déplacent en masse, les béliers, les archers… Faites place à la discrétion et ainsi zapper tout ce qui est secondaire et anecdotique dans le monde de Dynasty Warriors. Merci de penser à notre bien-être chers développeurs.

La routine se répétant encore et encore vous finirez par comprendre qui est votre véritable ennemi. C’est pour parcourir “rapidement” la Chine vous aurez à votre disposition un cheval que vous pourrez appeler à tout moment. Et là, c’est le drame ! Jamais un cheval n’aura autant mérité de finir dans les locaux de Findus. Possédant une barre d’endurance tout en étant sacrément buggé lorsque l’animal touchera rochers, arbres, bambous, eaux… Ce n’est pas une balade de courtoisie qui vous attend, mais un véritable cauchemar. Heureusement, le déplacement rapide a été mis en place et vous évitera les séances d’énervement face à votre canasson.

Vous vouliez incarner la centaine de personnages jouables et ainsi composer vos équipes ? Laissez tomber, vous devrez débloquer au fil des chapitres tous les personnages. Malheur ! Il sera impossible de les incarner directement une fois débloqué puisque vous devrez retourner à la sélection de chapitres et relancer l’histoire. Encore une fois, l’ensemble n’est pas assez bien pensé et manque clairement de finitions. Je vous parlais de la facilité déconcertante du titre plus haut, mais il est important de préciser une petite chose. Les combats restent au centre du jeu et gardent une certaine dynamique lors des premières heures. Cependant, c’est avec des finish moves sous forme de QTE polluant constamment les affrontements et des contre cheaté jusqu’à la moelle que les batailles perdront de leur superbe. C’est dans ces moments-là que l’incompréhension fait surface. En quoi rajouter ce système de finish/contre était-il nécessaire ? Qu’allait-il apporter de plus à la formule de base ? Tant de questions qui empêchent de profiter pleinement de ce Dynasty Warriors 9.

Il en faudrait des heures de développement supplémentaires pour proposer un jeu correct. Sorti bien trop tôt, avec de nombreuses idées qui auraient pu être bonnes, Dynasty Warriors 9 se plante littéralement et ne mérite en rien d’être un épisode canonique. Nombreux sont les problèmes de finitions, d’ajustement, d’éléments graphiques. Rien ne peut être défendable tant le travail effectué est insuffisant et ne mérite d’être sur le marché au prix indiqué. Patience, car la partie n’est que remise. Espérons la sortie d’une édition Empire dans les prochains mois réglant les problèmes de finitions pour un opus de meilleur qualité. Pour le moment, la cloche sonne, les portes se referment, le général gisant au sol indique la fin d’une guerre. Il est peut-être temps de laisser ce bon vieux Dynasty Warriors au sol, récupérant des forces pour revenir plus époustouflant que jamais.

 

 

Rédigé par
Né avec une manette dans les mains et bercé par Nintendo et son « Super Mario All Stars », nul surprise quand j'affirme que les jeux vidéo me passionnent plus particulièrement ceux de l'archipel japonais.

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