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Test de Half-Life : Alyx – PC (VR)

La saga mythique Half-Life est enfin de retour. Les fans sont dans l’attente interminable d’un hypothétique Half-Life 3 depuis maintenant de nombreuses années.
Good
  • Un jeu qui a compris l'intérêt de la VR
  • Une ambiance sonore de haute volée
  • De très bonnes idées de mises en scène
  • Bonne durée de vie d'une 10aine d'heures
  • Un scénario qui fait honneur à la saga
Bad
  • Quelques bugs de collision pas bien méchants
  • Les assets qui constituent les niveaux auraient pu être un peu plus variés
9
Super
Gameplay - 9
Graphisme - 8
Scénario - 9.5
Bande-son - 9.5
Half-life Alyx

Il aura fallu patienter pas moins de 13 ans pour voir un nouvel opus tomber entre nos mains. Le chiffre 3 semble décidément maudit chez Valve. En effet, les sagas Portal, Left4Dead et encore aujourd’hui Half-Life ne parviennent pas à obtenir ce statut de trilogie. C’est donc avec le sous-titre “Alyx” que la saga revient, disponible sur PC. On y incarne le personnage du même nom en laissant de côté pour la première fois le légendaire Gordon Freeman. Avec un premier opus en 1998 réputé pour sa narration scriptée révolutionnaire, un second opus en 2005 impressionnant de par son moteur physique, Half-Life: Alyx tente en 2020 de repousser les limites de la réalité virtuelle. Le titre est-il à la hauteur de l’ambition ? Réponse ci-dessous.

Où est-ce qu’on en était déjà dans l’univers Half-Life ?

Half-Life Lore

Half-Life : Alyx nous replonge dans l’univers pour une histoire se situant après le premier volet et cinq ans avant le second et la destruction de la citadelle. L’incident de Black Mesa est donc bien palpable déjà dans la cité 17 où se déroule le jeu. On incarne Alyx Vance, acolyte de Gordon Freeman dans Half-Life 2. Elle fait déjà partie de la résistance avec son père face au cartel qui impose sa suprématie dans toute la cité. Je n’en dirais pas plus sur le scénario pour que vous puissiez le découvrir par vous même. C’est pas tous les jours qu’on a le droit à un nouvel opus donc autant garder le plaisir.

Premiers contacts avec la cité 17

Armé de mon Oculus Quest branché en Oculus Link sur mon PC, je lance la partie. Je me retrouve dans la peau d’Alyx, perché sur un balcon en hauteur qui surplombe la cité 17. L’immersion est déjà incroyable. Je regarde en bas et je vois quelques civiles débouler dans la ruelle et quelques agents du cartel postés ça et là. La citadelle se tient là devant moi, gigantesque, les nuages cachant le pic de l’édifice. Une radio émet des sons inaudibles à côté de moi sur une table. Un pigeon vole près de moi et se pose sur le toit d’à côté. J’attrape une bouteille en verre, je la jette près du pigeon qui s’envole aussi tôt en évitant les éclats de verre. Un strider du cartel marche de toit en toit non loin de moi, et je me baisse de peur qu’il me repère. Je suis à cité 17.

Je rentre à l’intérieur de la véranda derrière moi et je discute avec mon père par visio conférence sur un écran. A ma gauche, sur la vitre, je vois des graphiques dessinés et des crayons juste en-dessous. Je m’empresse de dessiner à mon tour plus d’informations à l’aide des crayons de couleur. Bon, en vrai, je dessine des smileys et autre gribouillages pas bien matures… L’interaction est simple mais diablement efficace. La conversation est terminée, je m’enfuie par la porte arrière, je donne à manger à un petit alien dans un bocal (provenant des deux premiers Half-Life) et me voilà dans les rues de Cité 17 à éviter les agents du cartel.

Half Life Alyx début du jeu

Une mise en scène qui tient en haleine

Premier point à noter : la mise en scène est vraiment réussie. Le titre a été intégralement pensé pour la VR et ça se sent. Le titre fourmille de détails et d’idées de mise en scène et d’interactions pour accroître l’immersion. Un exemple tout bête : je remarque un cadavre en décomposition sur le chemin que je dois emprunter. Je pourrais le dégager à l’aide de mes deux mains car il est lourd, mais j’ai envie d’éviter de le toucher. Du coup j’attrape une pelle à côté de moi et l’utilise pour pousser petit à petit le corps dans le vide pour continuer. C’est tout simple mais ça marche terriblement bien et le moteur physique suit sans problèmes. N’oublions pas qu’on est dans Half-Life.

Half-Life Alyx : Un gameplay aux petits oignons

Comme vous vous en doutez, le gameplay est pensé pour la VR. On peut donc attraper la quasi intégralité des objets autour de nous, les lancer et les reposer. On peut aussi sauter, ce qui est traduit par une téléportation. Plusieurs modes de déplacement sont possibles. La bien connue téléportation instantanée, la téléportation dashée (c’est à dire que le personnage glisse rapidement vers la position choisie), et le déplacement libre avec le stick, meilleure pour l’immersion si vous n’êtes pas trop sujet au “motion sickness”.

Half Life Alyx Gravity Gloves

Après avoir passé l’introduction du jeu, un personnage va rapidement vous donner les gants de gravité. Si vous êtes familier avec l’univers Half-Life, c’est la technologie qui donnera lieu plus tard au gravity gun de l’épisode 2. Ces gants permettent de ramener des objets à nous. On pointe un objet du doigt, et hop ! en un coup de poignet, on ramène l’objet à nous puis on l’attrape au vol. Très pratique pour récupérer des munitions au loin.

En terme de collectibles, nous avons les munitions des différentes armes du jeu bien sûr, mais aussi des morceaux de résine. Ces derniers sont cachés un peu partout dans les niveaux en grande quantité et peuvent être dépensés pour améliorer les armes. Alors ouvrez l’oeil ! Nous trouvons également lors de l’aventure des grenades et des seringues de soin qu’on peut s’injecter soi-même.

Un vrai titre VR ambitieux

L’un des grands points forts du titre est qu’il s’agit d’un vrai Half-Life. Si vous attendiez une petite expérience VR sympathique mais sans plus, détrompez vous. Il s’agit là d’un vrai opus à part entière. Composé de pas moins de 11 chapitres, il vous faudra une bonne dizaine d’heures pour en voir le bout.

Half Life Alyx Russel

Half-Life : Alyx est aussi très varié. Chaque épisode a sa thématique, son petit grain particulier qui donne à l’aventure un rythme soutenu où l’on s’ennuie pas. Les dialogues sont bien écrits, et les personnages charismatiques.

Il y a peu de surprises concernant le bestiaire. On retrouve les entités présentes dans le deuxième opus de la franchise. Entre autres, les agents du cartel, les vortigaunts, les fourmi-lions et les zombies contrôlés par les célèbres “headcrabs” qui ont une taille conséquente quand on les tient dans la main (VR oblige). Ces derniers ont plusieurs déclinaisons plus ou moins dégoûtantes. Quelques nouveaux ennemis font leur apparition tels que des créatures électriques très tenaces et pénibles à abattre. On notera aussi une créature originale et flippante dans la seconde partie du jeu, j’en dis pas plus.

Half-Life : Alyx au rayon X

Le jeu navigue aisément entre phases de narration interactive, phases horrifiques et phases plus calme dédiées à la contemplation. On est donc tantôt émerveillés, fascinés et stressés selon les moments, vous voilà prévenus. On rappelle que le jeu est définitivement destiné à un public mature puisqu’en VR, les visions “gores” peuvent être choquantes. En particulier si vous y êtes sensible dans les jeux de manière générale.

Le fan service est également au rendez-vous. On y trouve un nombre très important de clins d’œil aux opus précédents plus ou moins explicites. Le sound design participe aussi à cela, puisqu’on retrouve les bruitages clés d’Half-Life.

Le titre pousse aussi le joueur à l’exploration grâce à la résine et aux munitions planquées un peu partout dans les niveaux. Parfois vous aurez besoin de fouiller les environs pour trouver la carte d’accès d’une porte. D’autres fois, vous devrez chercher un module d’alimentation pour faire marcher un distributeur de PV.

Quid des armes du jeu ?

HL Alyx les armes

Les armes sont relativement peu nombreuses dans cet opus, mais sont très bien désignés et ont toutes un bon feeling manettes en mains. On ressent bien l’impact des balles, et chaque arme possède son propre mécanisme pour être rechargé. On fait le plein d’adrénaline en se mettant à couvert pour recharger rapidement alors que plusieurs ennemis chargent dans notre direction. Sans oublier qu’on améliore les armes au fur et à mesure de l’aventure. On apprécie donc de voir nos armes fétiches s’agrémenter d’un viseur laser ou d’un plus gros chargeur pour accroître le confort d’utilisation.

Quelques énigmes viennent ponctuer l’expérience

Le jeu vous demandera aussi de résoudre des petites énigmes ça et là. Dans certains cas l’énigme sert à reconduire l’électricité pour alimenter une porte. Dans d’autres cas, elle vous servira à débloquer l’accès à un module d’amélioration, ou à ouvrir un rangement du cartel. Les énigmes ne sont jamais très difficiles. Juste assez pour demander au joueur de réfléchir un peu, mais jamais trop pour rester bloquer longtemps. La progression reste très fluide de manière générale. Pour un “immersive sim” comme Half-Life, le dosage fonctionne très bien.

Du coup ça y est ? Half-Life revient pour de bon ?

Sans rien spoiler sur le scénario du tout, Half-Life : Alyx laisse clairement le terrain libre à une ou plusieurs suites. Il y a donc de très fortes chances que la saga revienne bientôt du moins je l’espère. On aimerait ne pas avoir à attendre encore 13 ans pour pouvoir vivre les prochaines aventures de Gordon et / ou Alyx.

Le fin est magistrale et, parce que je suis un grand fan de la série depuis 20 ans, j’avais littéralement des frissons en terminant le titre. La mise en scène est décidément très réussi et ce, jusqu’au final grandiose, qui remet l’histoire d’Half-Life à jour d’une manière satisfaisante.

Le G-Man

J’imagine qu’en me lisant vous avez l’impression que le jeu est parfait sans aucun défauts. Histoire de chercher la petite bête, je dirais que les assets des objets que l’on rencontre sont un peu répétitifs et que les décors auraient pu être un tout petit peu plus variés. De plus, de légers bugs peuvent survenir au niveau des collisions mais c’est suffisamment rare pour ne pas être vraiment gênant.

En tout cas je considère ce jeu comme marquant dans ma carrière de gamer, et dans l’écosystème de la réalité virtuelle. Valve a donc pour moi, réussi son pari avec talent.

Valve nous propose donc un retour magistral pour la série. Même si certains fans n’ayant pas accès à la VR regrette l’absence du titre dans une version plus traditionnelle. C’est visuellement propre, varié, bien raconté, nerveux, stressant et contemplatif. On ne s’ennuie jamais et le gameplay rend l’expérience jouissive à souhait. Difficile de bouder son plaisir. En plus de cela, Half-Life : Alyx permet à la VR d’étoffer son catalogue avec un titre de qualité qui marquera les joueurs. En espérant que le succès du jeu permette à Valve de reprendre la confiance et de replonger pleinement dans le développement de suites rapidement. On aimerait bien ne plus attendre 13 ans pour se replonger dans cet univers toujours aussi fascinant…

Rédigé par
Passionné depuis la tendre enfance, je suis anti-guerre des consoles. Je joue sur tous les supports (même la VR) et tous les styles de jeux, avec une préférence pour ceux qui ont une histoire à raconter. Mes licences phares sont entre autres Bioshock, Rayman, Zelda et Half-Life.

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