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Test de CloudPunk – PC

En attendant CyberPunk 2077, c'est le jeu CloudPunk qui permettra aux amoureux du genre SF de patienter. Il s'agit d'une bonne surprise !
Good
  • Un univers cyberpunk profond à la narration environnementale riche.
  • Une bande-son synthwave à la blade-runner réussie.
  • Des dialogues bien écrits et une aventure immersive.
Bad
  • Lisibilité parfois confuse quand on est à pied.
  • Impossible de sprinter et les parkings sont parfois éloignés de l'objectif.
  • Certains dialogues assez long bloquent parfois l'action.
7
Bon
Gameplay - 6
Graphisme - 8
Scénario - 6
Bande-son - 8

C’est le studio Ion Lands qui a accouché récemment d’un titre cyberpunk, appelé sobrement CloudPunk. C’est comme ça qu’on appelle la société de livraison de l’héroïne, Rania. On l’incarne afin de délivrer des colis ci et là. Le tout, à travers une métropole gigantesque et futuriste à souhait, appelée Nivalis. Alors non, le jeu n’a pas beaucoup de rapports avec Death Stranding si tant est qu’on est un livreur. On en est pas au niveau de détails du futur CyberPunk 2077. Le jeu a toutefois le mérite de proposer une ambiance assez unique et une narration vraiment agréable. J’ai testé la version PC sur Steam, je vous dis ce qu’il en est.

CloudPunk : des voxels partout !

Les graphismes sont en voxels, c’est à dire du pixel art en 3D où chaque “pixel” est donc un cube. Les effets de lumières et la circulation dans toute la ville donnent vraiment vie à l’ensemble. Parfois des voitures de police (ou devrais-je dire CorpSec) volent au-dessus de nous de manière aléatoire lorsqu’on est à pied. Le sound-design général rend aussi l’ambiance urbaine immersive. La ville est une vraie jungle où les malfrats font la loi dans l’ombre de CorpSec, l’autorité de la ville, et où toutes les classes sociales y sont représentées.

CloudPunk screenshot 1

J’ai pas grand chose de négatif à dire sur la partie visuelle. Les modèles 3D des personnages en voxels sont évidemment pas très fins, et faut aimer le style pixel-art. Mais si vous n’avez rien contre cette technique, le jeu vous caressera la rétine sans problèmes grâce à son ambiance et ses jeux de lumières néons. Le seul reproche que je peux faire concerne les passages à pied. En effet, étant donné que le titre est globalement sombre et que la caméra est très éloignée du personnage, l’action manque parfois de visibilité. On se cogne souvent contre des obstacles infranchissables, tout simplement parce qu’on ne les avait pas vu. Permettre un zoom au niveau de la caméra aurait pu être plus agréable en tant que piéton.

Une narration environnementale riche

En plus de la direction artistique réussie, la narration fait partie des points forts du jeu. Rania vivait autrefois dans une région du moyen-orient, puis est partie pour Nivalis, la ville du jeu, pour continuer sa vie pour des raisons un peu obscures. Rania accepte un travail de livreur de type illégal, où le but est de livrer des colis partout dans la ville. Sans demander pourquoi, et sans poser de questions sur le contenu des paquets. On passe beaucoup de temps dans le véhicule ce qui laisse beaucoup de place aux dialogues. Tantôt avec l’IA du véhicule, tantôt avec “Contrôle”, la personne qui nous attribue les livraisons.

CloudPunk screenshot 2

C’est globalement bien écrit et tout est doublé (en tout cas pour ce qui est de l’anglais). Les dialogues permettent vraiment de donner de la profondeur aux différents personnages, ce qui fait qu’on s’y attache de plus en plus à mesure que le jeu avance. On change parfois d’opinion sur certains personnages à mesure qu’on en apprend davantage sur eux.

Choix et dialogues

Au cours de l’aventure on est amené à faire des choix. Un colis à livrer fait “tic tac” à répétition ? Allez vous vraiment livrer ce colis qui semble dangereux ou préférez-vous vous en débarrasser dans un lieu adéquate, au risque de faire du tord à CloudPunk qui vous embauche ? Ce genre de choses. Ces choix sont en mesure de modifier un peu certains détails du scénario.

L’univers s’étend aussi subtilement aux travers des PNJs que l’on rencontre. Nombre d’entre eux déclenchent des dialogues en rien nécessaire à la trame principale mais qui permettent d’apporter de la profondeur à l’univers. De plus, de nombreux items tels que des magazines ou prospectus permettent de la même manière de renforcer le background de l’univers décrit.

CP gameplay screenshot 3

Le reproche que je ferais aux dialogues, est que beaucoup d’entre eux sont impossibles à accélérer et peuvent être un peu long. Cela force le joueur à en attendre la fin pour pouvoir “continuer” à jouer. En effet, ces dialogues “principaux” empêchent certaines interactions. On doit donc parfois attendre un moment pour reprendre la main sur le jeu. C’est pas abominable en soit, mais je pense qu’il aurait été intéressant de laisser la main au joueur davantage lors de ces phases narratives pour que le gameplay soit un peu moins “mis en pause”. Il m’est arrivé plusieurs fois d’attendre devant un marchand parce que je voulais vendre quelque chose, mais impossible de le faire, car le dialogue m’en empêchait.

Le gameplay de CloudPunk

Bon mais alors comment ça se joue ? Nous passons 50% du temps à bord de notre voiture volante pour aller d’un point A à un point B. Le jeu propose néanmoins un monde ouvert avec pleins de petites zones visitables à pied. On peut donc s’arrêter à loisir un peu partout, dans des stations essences pour faire le plein, dans des garages pour acheter des améliorations pour le vaisseau. Il est possible de rajouter de la déco sur la voiture. Des équipements permettent aussi d’aller plus vite ou gagner en altitude plus facilement par exemple.

CloudPunk screenshot 4

Il est très plaisant également de s’enfoncer dans certains quartiers pour y ramasser toutes sortes d’objets, faire des rencontres, des emplettes, ou revendre toutes sortes de babioles pour se faire un peu d’argent. L’argent vous permettra aussi d’acheter des ajouts pour votre appartement. Car oui, Rania possède un petit appartement en ville, avec un balcon qui offre une vue sympa. On pourra donc l’améliorer en achetant frigo, abonnement pour pizza, chaîne hi-fi, plante verte etc… C’est complètement cosmétique mais ça marche bien et ça renforce l’immersion.

En ce qui concerne le gameplay, le plus gros point faible de mon point de vue est tout bête : l’absence de touche de sprint. C’est une des seules choses qui m’a véritablement frustré durant tout le jeu. On ne peut pas sprinter quand on est à pied. Cela peut paraître idiot, mais chaque zone visitable comme piéton est accessible via un parking. On ne peut pas mettre son vaisseau n’importe où. Parfois, le parking en question est loin de l’objectif. On marche donc beaucoup dans CloudPunk. Une touche de sprint aurait pu pousser davantage le joueur à explorer les moindres recoins de la ville. Ceci dit ça laisse le temps d’apprécier le paysage. Mais à la longue c’est un peu pénible, je dois bien l’avouer…

Une bande-son réussie pour CloudPunk

La bande-son comme toute bonne aventure cyberpunk est remplie de synthwave, d’electro un peu retro et de synthés d’ambiance. Le tout rappelle les plus beaux moments de Blade Runner. En cela, le jeu est une franche réussite. Quand on conduit dans l’obscurité avec toutes ces lumières néons, la pluie, le bruit du vaisseau, et cette synthwave tantôt lancinante, tantôt rythmée, l’immersion est très bonne. De même quand on rentre dans une boîte de nuit et qu’on a la surprise d’entendre un genre de psy-trance rétro qui colle parfaitement à l’endroit, c’est appréciable. Bref vous l’aurez compris, l’aspect sonore de CloudPunk est réussi. De plus, le doublage est intégral, du moins en anglais, ce qui donne plus de consistance aux personnages.

CP gameplay screenshot 5

Le nouveau titre du studio Ion Lands est donc une aventure plaisante à parcourir, et un univers travaillé et immersif. Tout amateur de CyberPunk devrait se le procurer les yeux fermés. Certains défauts rendent l’expérience imparfaite cependant, comme l’absence de touche de sprint, certains dialogues qu’on ne peut pas accélérer et qui bloque le gameplay. L’action manque de lisibilité à pied puisque le jeu est sombre et la caméra éloignée. Mise à part ces quelques points faibles, le jeu reste réussi et plaisant à parcourir. CloudPunk vaut le détour. C’est le jeu parfait à apprécier seul, avec un bon casque et un chocolat chaud. Surtout si vous êtes comme moi, confiné.

Rédigé par
Passionné depuis la tendre enfance, je suis anti-guerre des consoles. Je joue sur tous les supports (même la VR) et tous les styles de jeux, avec une préférence pour ceux qui ont une histoire à raconter. Mes licences phares sont entre autres Bioshock, Rayman, Zelda et Half-Life.

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