Le chatbot de Meta est-il imposé aux utilisateurs de WhatsApp qui violent les lois antitrust de l’UE?
Bref: Meta a commencé à intégrer son chatbot AI dans WhatsApp en 2024, offrant aux utilisateurs un accès facile à son service de modèle de grande langue. Cette décision a peut-être violé les lois antitrust européennes, et les autorités italiennes pèsent désormais d’imposer une amende substantielle à la société américaine.
L’Autorité italienne de compétition (AGCM) a récemment lancé une enquête antitrust sur l’intégration de Meta Ai dans WhatsApp. En mars 2025, Meta a commencé à pré-installer son chatbot AI dans l’application de messagerie, ce qui, selon AGCM, semble être une tentative d’imposer le chatbot de Meta et les services d’IA connexes aux utilisateurs.
En travaillant avec la Commission européenne, l’AGCM enquête sur Meta et les branches italiennes de WhatsApp et Facebook. L’autorité soupçonne la méta-abusée de sa position dominante dans les médias sociaux et les applications de messagerie – une violation de l’article 102 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne.
Selon le régulateur, Meta a ajouté le chatbot AI à WhatsApp sans consentement de l’utilisateur préalable et a placé l’icône Meta AI dans un endroit proéminent sur la fenêtre de l’application. Le chatbot est désormais profondément intégré, obligeant efficacement les utilisateurs à interagir avec elle.
« En combinant Meta AI avec WhatsApp, Meta semble capable de canaliser sa base de clients sur le marché émergent, non par le biais de la concurrence basée sur le mérite, mais en » imposant « la disponibilité des deux services distincts sur les utilisateurs, potentiellement nuire aux concurrents », a déclaré l’AGCM.
Le chien de garde du concours prévient que l’inclusion forcée risque de « verrouiller » les utilisateurs de WhatsApp, qui peuvent dépendre du service d’IA, fournissant à Meta des données personnelles croissantes. Ce flux croissant d’informations rendrait le chatbot plus utile et plus pertinent pour les besoins des utilisateurs, en approfondissant leur dépendance à l’égard de l’informatique. Les critiques soutiennent qu’une telle dépendance pourrait créer une boucle de rétroaction, renforcer la domination de Meta dans les services d’IA et rendre encore plus difficile pour les concurrents.
Des responsables de la police financière de l’AGCM et de l’Italie (Guardia di Finanza) ont déjà effectué une inspection volontaire des bureaux italiens de Meta et de Facebook. Si la méta est reconnue coupable, elle pourrait encourir des amendes pouvant atteindre 10% de ses revenus annuels mondiaux.
Meta a confirmé au registre qu’il coopérait pleinement avec les autorités italiennes et reste confiante dans sa conformité. La société affirme qu’offrir un accès gratuit au chatbot de Meta Ai profite aux millions d’utilisateurs italiens en fournissant des services d’IA dans un environnement de chat familier – un point que l’autorité de la concurrence considère comme une violation des lois européennes antitrust.
Crédit d’image: Yuri Samoilov