Comme prévu, ce jeudi 8 mars, Donald Trump a reçu des membres de l’industrie du jeu vidéo pour parler de la violence de ces derniers. Le Président américain semble convaincu qu’il existe un lien entre la violence des jeux vidéo et la violence réelle.
Des débuts laborieux
En effet, Sarah Huckabee Sanders, porte-parole de la Maison Blanche, avait annoncé le 1er mars que le président rencontrerait les représentants de l’industrie du jeu vidéo. Sauf qu’aucun de ces représentants ne semblait être au courant de cette réunion. L’erreur sera finalement corrigée quelques heures plus tard.
Les challengers
Alors que la réunion n’a pas encore commencé, il y a déjà un petit couac. En effet, sur la liste des invités, on peut voir « Mr. Pat Vance, Président of ESRB » sauf que le Monsieur est une Madame. Car oui, l’ESRB, l’organisme qui compte le plus dans la décision de classification des jeux aux États-Unis, est dirigé par Patricia Vance depuis 2002. C’est, en effet, à partir de cette année qu’elle remplace Arthur Pober, le fondateur de l’ESRB.
Expected attendees at POTUS meeting today to “discuss violent video-game exposure and the correlation to aggression and desensitization in children,” per WH pic.twitter.com/6y61gTYZbT
— Jake Tapper (@jaketapper) March 8, 2018
On fait le Bilan, calmement…
Cette réunion d’une heure, bien que légèrement éclipsée par l’annonce de l’instauration des taxes sur l’importation d’acier, a réuni autour de la même table des représentants de l’industrie du jeu vidéo, la Présidente de l’ESBR ainsi que des chercheurs hostiles à ce loisir. Les participants ont eu le droit à une vidéo d’1 minute 28, aussi diffusée sur la chaîne Youtube de la Maison Blanche avec ces quelques mots :
Ces scènes de jeu vidéo ont été trouvées sur YouTube. Elles contiennent de la violence extrême, du gore intense et des conduites criminelles. Leur contenu n’est pas adapté aux enfants
Notez que cette vidéo a été retirée depuis, mais, comme l’ont remarqué plusieurs internautes, la publication de cette vidéo allait à l’encontre de plusieurs règles de YouTube, par exemple, elle ne demandait pas au spectateur leur âge et violait les droits d’auteur, que ce soit ceux des éditeurs ou des youtubeurs dont elle reprenait des extraits de partie.
Finish him
À l’heure actuelle, nous ne savons pas ce qui va en ressortir, étant donné qu’aucun des participants n’a pu démontrer scientifiquement qu’il existe un lien entre les jeux vidéo et la violence dans le monde réel. Mais comme le dit, Olivier Mauco, interrogé par “Le Monde” :
C’est un effet d’annonce, une manière pour le politique de dire qu’il gère. Passé le choc et le deuil, le récit tombera à l’eau et aucune remise en cause ne sera entreprise, déclare ainsi le docteur en sciences politiques et spécialiste du jeu vidéo.
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